France compétences a publié en janvier 2023 son premier rapport sur l’usage des fonds de la formation professionnelle. Celui-ci a pour objectif de donner une image claire des coûts et des résultats obtenus par les grands dispositifs de formation professionnelle, parmi lesquels le CPF. Le rapport opère pour cela la synthèse de différentes études afin de livrer aux décideurs publics des éléments d’évaluation : voici 2 des principaux enseignements de la fiche dédiée au CPF.
LE CPF, PASSEPORT POUR LA FORMATION
Le compte personnel de formation (CPF) est un dispositif qui permet à toute personne active, de son entrée dans le monde du travail jusqu’à sa retraite, d’acquérir des droits à la formation. Chaque actif occupé, qu’il soit salarié d’une entreprise privée ou travailleur non salarié, accumule ainsi en règle générale 500 euros de droits par an, avec un plafond à 5 000 euros pour son compte.
Ces droits sont mobilisables à tout moment, et peuvent faire l’objet d’un abondement, notamment par Pôle emploi pour les demandeurs d’emploi, ou par l’employeur pour les salariés. Les bénéficiaires peuvent choisir parmi des formations certifiantes, mais aussi des actions d’accompagnement (telles que le bilan de compétences ou la validation des acquis de l’expérience), le permis de conduire ou encore une formation à la création d’entreprise.
UN COÛT UNITAIRE DE PRÈS DE 1 550 EUROS
Première information clé : pour une action financée par le CPF, le coût unitaire s’élève en moyenne à 1 549 euros. Il existe toutefois une disparité entre les actifs occupés (1 416 euros) et les personnes inscrites à Pôle emploi (1 828 euros). Cette différence s’explique principalement par la rémunération dont peuvent bénéficier ces dernières : en effet, si la durée de la formation est supérieure à 40 heures, alors un demandeur d’emploi inscrit à Pôle emploi mobilisant son CPF change de catégorie et peut bénéficier de différentes rémunérations, ce qui fait mécaniquement monter le coût total.
Entre les deux publics, la structure des coûts varie également sur d’autres points : pour un actif occupé, le coût pédagogique est plus élevé alors même que la durée moyenne de l’action est plus courte (50 heures en moyenne, contre 82 heures pour un demandeur d’emploi). Parallèlement, il est plus fréquent que les demandeurs d’emploi doivent s’acquitter d’un reste à charge (11 % des cas contre 8 % chez les actifs occupés) et le montant de celui-ci est également plus élevé (484 euros contre 421 euros).
1 BÉNÉFICIAIRE SUR 10 COFINANCE SON ACTION
Autre chiffre clé : en 2021, un peu moins de 10 % des bénéficiaires ont cofinancé eux-mêmes leur action de formation, par exemple en prenant en charge des frais de transport ou de restauration. Pôle emploi est également très présent auprès de ses inscrits, dont 9 % de ceux ayant mobilisé leur CPF ont bénéficié d’un abondement. Pour autant, seule la moitié des demandes de cofinancement adressées à Pôle emploi ont été acceptées.
Les autres cofinancements ont été nettement moins fréquents en 2021, qu’ils viennent de l’entreprise ou du salarié ou qu’ils soient assurés par un OPCO ou un Conseil régional. Dans le cadre de France Relance, l’État est aussi intervenu à compter du 1er avril 2021, en accordant un financement complémentaire aux personnes mobilisant leur CPF pour se former aux métiers stratégiques du numérique, soit 1,2 % des utilisateurs sur 2021.
Pour aller plus loin, consultez la fiche dédiée au CPF.