Télé-pilote de mini-drone à voilure fixe pour vols hors vue, longue distance

Objectifs et contexte de la certification :

Au sein du ministère des armées, le télépilote de mini-drone voilure fixe travaille dans des structures de taille variable de 50 à 1500 personnes: base aérienne, base aéronavale ou régiment, au sein d'unité de combat. il exerce ses fonctions en métropole en outre-mer ou à l'étranger

L’enregistrement de la certification de niveau 5 pour les télé-pilotes de mini-drone à voilure fixe participe à faciliter la réinsertion professionnelle d'un domaine professionnel en pleine expansion, tant au sein d’autres ministères que pour le compte d’entreprises publiques ou privées. En permettant l’employabilité du personnel détenteur des compétences du télé-pilote de mini-drone par la reconnaissance officielle de la maîtrise des gestes techniques et des aptitudes comportementales, le niveau 5 est un gage d’attractivité comme de reclassement dans des domaines professionnels tels que :

. Bâtiment Travaux Publics : voirie, toiture, suivi de chantier, inspection, ferroviaire, installation technique, auscultation, bilan thermique, analyse spectrale, carrière, nucléaire, … 

. Surveillance : agriculture, forêt, incendie, assurance, génie civil, énergie, sécurité civile...

· Ingénierie : énergie renouvelable, transports, orthophotographie départementale de l'IGN... 

· Médias : cinéma, institutionnel, publicitaire, journalisme, télévision, documentaire, ... 

· Imagerie photographique : immobilier, communication, édition, animalier, artistique, thermique... 

Activités visées :

  Le télépilote de mini-drone exerce ses compétences dans les domaines d’activité suivants :

- la préparation du vol et de la mission ;

- la gestion des phases de vol (décollage, pilotage, atterrissage) ; 

- l’optimisation des potentialités du minidrone (recueil et traitement d’information, surveillance, recherche, détection) ;

- Communication avant, pendant, après le vol (briefing, débriefing, transmission d’information) ;

- Maintien de la navigabilité (respect de la règlementation, entretien, maintenance et gestion des stocks du système).

Le télé-pilote de mini-drone est capable de lire et parler l’anglais spécifique du domaine d’activités « drone » ainsi que de son domaine d’emploi. 

  Le télé-pilote organise le travail de préparation et de mise en œuvre du mini-drone pour remplir la mission donnée, le présente au donneur d’ordres/ exploitant, briefe ses collaborateurs en prenant en compte l’environnement aéronautique (intégration dans l’espace 3D, coordination avec les autres aéronefs présents sur la zone de travail), la météorologie, l’environnement spécifique lié à la mission (perturbations électromagnétiques*, niveau de discrétion), les procédures relatives à la gestion des pannes du système mini drone.

Garant de la sécurité du vol et attentif à l'influence des facteurs humains*, le télé-pilote fait voler en toute sécurité (respect de la réglementation en vigueur) le mini-drone dans l’espace aérien qui lui est dédié en coordination avec les autres aéronefs présents. Il applique et coordonne les procédures d’urgence relatives à la gestion des pannes du système mini drone lorsque cela est nécessaire. 

Le télé-pilote recherche et collecte toutes informations relatives aux intérêts mentionnés par le donneur d’ordre / exploitant. Il analyse en temps réel ces informations recueillies, les transmet aux différents interlocuteurs identifiés en temps réel ou en temps différé, selon les scénarii demandés par l’exploitant / donneur d’ordres.

Le télé-pilote apprécie de manière factuelle le déroulement d’une activité de vol et en tire les enseignements (bons et / ou mauvais). Il est en mesure de faire une gestion "a posteriori" des informations d’intérêt recueillies lors du vol. Le télé-pilote rend compte à son donneur d’ordre de la réalisation de la mission et débriefe ses coéquipiers.

Le télé-pilote est capable de réaliser l’entretien élémentaire courant de son système mini drone, d’évaluer les pannes et dégâts pouvant l’affecter et selon la gravité de le réparer (échange de pièces ou réparation sommaire). Il gère son stock de pièces de rechange afin d’être en mesure de réaliser la mission en toute circonstance. Il est amené à manipuler des matériels toxiques (batteries au lithium) et a été sensibilisé quant à la conduite à tenir en cas de fuite ou d’explosion.

Compétences attestées :

Analyser la demande d'intervention afin d'en comprendre les enjeux et objectifs ;

Préparer le vol (plan de vol, zone de poser, obstacles, contraintes, etc.) ;

Préparer le mini-drone avant sa mise en vol (disponibilité, paramétrage, configuration, etc.) ;

Gérer les phases de vol (décollage, télé-pilotage, atterrissage, gestion de pannes) ;

Optimiser l’emploi du capteur (surveillance, détection, recherche, recueil d'information) ;

Détecter et répondre aux situations d’urgences et anormales ;

Appliquer la sécurité des vols et la sécurité aérienne ;

Maintenir la navigabilité et préserver les capacités opérationnelles du vecteur (entretien, maintenance élémentaire) ;

Réaliser un briefing d’avant vol ;

Communiquer et diffuser les informations recueillies par le mini-drone lors du vol ; 

Réaliser un débriefing après le vol en évoquant les actions réalisées ;

Employer les termes techniques élémentaires de l’environnement du drone en langue anglaise.

Modalités d'évaluation :

 I -Évaluation des compétences au titre de la formation continue :

• par des mises en situation professionnelles contextualisées, proches des situations réelles du métier de télépilote de mini-drone, avec des mises en situation contextualisées, 
• des études de cas et/ou des restitutions.

Le collège des formateurs élabore ses appréciations selon trois critères : 

. les connaissances techniques : il s’agit d’évaluer si le stagiaire dispose des savoirs et des outils techniques nécessaires à la résolution d’un problème donné, dans le champ professionnel concerné (domaine d’activités). 

. les compétences professionnelles : le champ de ce critère est plus large que le précédent car il consiste à apprécier l’ensemble des savoir-faire du stagiaire et sa bonne appréhension de l’environnement professionnel dans lequel il évolue. Le savoir-faire requis peut aller de la simple capacité à exécuter une tâche prescrite jusqu’à la gestion de situations complexes et inédites. 

. les aptitudes professionnelles : les observations lors des mises en situation doivent permettre de les révéler. Ce critère, essentiel au futur emploi, permet d’aller au-delà de la seule appréciation des mérites professionnels antérieurs des stagiaires. Il s’agit d’apprécier un potentiel humain dans un contexte professionnel déterminé, notamment ses aptitudes relationnelles dont l’autonomie, le professionnalisme, la capacité d’analyse et de restitution dans le cadre d’un travail en équipe. 

II - Évaluation des compétences au titre de la VAE :

L’évaluation des compétences est réalisée à partir de mises en situation réelles ou simulées et/ou par des études de cas. Elle peut s’appuyer sur les documents annexés au livret de description de l’expérience (livret 2).