L'essentiel
Nomenclature
du niveau de qualification
Niveau 7
Code(s) NSF
200 : Technologies industrielles fondamentales
201 : Technologies de commandes des transformations industrielles
311p : Gestion des flux et des stocks de marchandises
Formacode(s)
31654 : Génie industriel
24454 : Automatisme informatique industrielle
31454 : Gestion qualité
32062 : Recherche développement
32154 : Encadrement management
Date d’échéance
de l’enregistrement
31-08-2028
Nom légal | Siret | Nom commercial | Site internet |
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UNIVERSITE DE TECHNOLOGIE DE BELFORT-MONTBELIARD (UTBM) | 19900356700013 | UTBM | https://www.utbm.fr/ |
Objectifs et contexte de la certification :
Le champ de la certification est celui de la production industrielle. Historiquement ancré, il a connu des évolutions importantes sur les deux à trois dernières décennies : la plus marquante est la mondialisation, qui a vu les chaînes de valeur s'étirer au point de parcourir plusieurs fois la planète même pour des produits banals. Elle s'est accompagnée de la spécialisation, chaque acteur recentrant son activité sur son seul cœur de métier, et d'un effet de très forte concentration de la production industrielle sur certaines régions du monde.
Ce paradigme pouvait sembler jusqu'à peu en voie de stabilisation, mais connait pourtant une nouvelle série d'évolutions rapides : sous l'évolution des technologies d'abord, qui permettent de pousser toujours plus loin les attentes qualité-coût-délai, dans le sens par exemple d'une personnalisation quasi-unitaire du produit. Mais surtout, les crises successives ont changé la donne. Après s'être demandé dans quelle mesure la maîtrise de l'outil de production était stratégique pour les entreprises, les observateurs réalisent qu'elle peut l'être pour les états, déclenchant une réflexion sur les relocalisations. Les salariés quant à eux expriment le besoin de sens de leur activité. Enfin, à l'échelle des décennies à venir, la certitude – s'il en est – est que, bien au-delà d'une seule augmentation des contraintes environnementales, c'est la gestion des ressources planétaires et de leur utilisation qui définira le cadre dans lequel s'organiseront les modes de consommation et de production … et bien plus largement nos existences.
Comment, à travers ces mutations, définir le rôle de l'ingénieur industriel ? Les observateurs s'accordent à relier la performance industrielle, dans son sens le plus large, à deux dimensions critiques : la maîtrise des technologies (procédés, pilotage) et celle des organisations.
Ainsi, la proposition de valeur de la certification s'articule autour des thèmes suivants :
- Posture : le monde de la production industrielle est porteur d'une culture et d'une problématique spécifique et marquée, requérant une approche adaptée, notamment : rigueur, humilité, réflexe d'écoute et de travail collectif, pragmatisme, engagement.
- Procédés innovants : face à l'impératif d'une utilisation optimale de la matière comme de l'énergie, des marges d'amélioration et de rupture considérables résident au cœur des procédés de transformation de la matière et des produits, posant le besoin d'une compréhension approfondie des phénomènes physiques en jeu et de capacités d'analyse et d'inventivité.
- Performance industrielle : le dispositif de production – au-delà de l'entreprise – constitue un ensemble complexe dont la maîtrise mêle étroitement les aspects physiques, technologiques, organisationnels et managériaux. Le conduire dans une logique d'amélioration exige une rigueur d'analyse et de pilotage fondée sur un bagage méthodologique à la fois opérationnel et ouvert.
- Logistique : La transformation des matières premières en produits finis et la mise à disposition de ceux-ci aux clients génèrent de multiples flux (physiques, informationnels, financiers) au sein des entreprises et entre les entreprises qui forment la chaîne logistique. L’optimisation et la synchronisation de ces flux contribuent à la performance industrielle. Elles s’opèrent par la maîtrise des outils d’organisation dans une démarche d’adaptation aux changements.
- Transition numérique : les technologies dites d'industrie du futur possèdent la capacité à améliorer l’ensemble du système de production. Leur potentiel se révélera aux mains de personnes maîtrisant en profondeur leur fonctionnement dans le contexte très particulier de la production.
Les données suivantes sont issues de l’outil DATA CADRES fournit par l’APEC et permettent d’évaluer le marché de l’emploi en fonction des métiers et de la zone géographique. Le volume d’offre d’emploi affiché concerne le 3° Trimestre 2023. L’analyse globale est réalisée sur la base d’1 million d’offres d’emploi publiées ces trois dernières années. Concernant les métiers visés par la certification Génie industriel, on note de forts besoins (en moyenne 1 000 / 1 500 offres cadres par famille de métiers).
Activités visées :
Un premier groupe de missions concerne la direction permanente d’une équipe ou d’un centre de production.
Il ajoute aux compétences techniques un important volet managérial croissant avec le périmètre d’action au fil de la progression de carrière, mais dont les réflexes sont mobilisés dès le premier poste.
Au-delà des indicateurs de performance économique (Volume, qualité, couts, délais), la responsabilité de l’ingénieur intègre la sécurité et la santé physique et psychique des personnels, la prévention des risques, la gestion environnementale. Le rôle managérial demande une communication efficace sur le terrain avec l’ensemble des acteurs, engagement, leadership, exemplarité et rigueur factuelle.
Un second groupe de missions concerne les méthodes et la conception de procédés et process.
Elles portent sur l’industrialisation d’un produit avec négociation des caractéristiques avec le bureau d’études, le choix d’enchaînements de procédés les plus adaptés, l’amélioration par optimisation ou/et innovation d’un procédé, la modélisation / représentation de solutions techniques adaptées.
Le troisième groupe de missions porte sur la qualité et l’amélioration continue.
Les missions confiées incluent l’analyse de la performance actuelle pour identifier les sources de progrès ou/et préparer une certification, la veille environnementale et normative, la mise en œuvre de démarches d'amélioration en impliquant les équipes naturelles au quotidien et dans des chantiers d’amélioration continue, le management du système qualité.
Le quatrième groupe de missions porte sur l’organisation des flux (matériels, informationnels et financiers) internes et externes à l’entreprise.
Les missions concernent la prévision de la demande, la conception et l’optimisation de la chaine logistique et de chacun de ses acteurs intégrant le dimensionnement et l’implantation des moyens de production et de stockage, le déploiement d’outils de gestion de données de production, la planification et l’ordonnancement, la simulation.
Le 5eme groupe de missions porte sur le déploiement des outils numériques.
Les missions incluent une veille active des technologies émergentes, l’implantation (choix, optimisation… ) de robots et systèmes automatiques communicants, la mise en place d’une supervision du dispositif de production (des capteurs à des données exploitables), la modélisation numérique de process.
Compétences attestées :
Les compétences suivantes visent à couvrir l’ensemble des objectifs de certification. Il s’agit d’appréhender et gérer des situations complexes au sein d’un système socio technique :
- L’ingénieur procède avec méthode et rigueur, identifie les opportunités d’amélioration et développe son leadership. La sécurité, les réflexes de travail collectif, la pérennisation des actions ... s’appuient sur des démarches autant que sur un état d’esprit spécifique : exigence, pragmatisme, initiative.
- L’ingénieur exploite ses connaissances en matériaux et procédés pour choisir les meilleures solutions afin de réaliser industriellement un produit. Il conçoit et exploite une chaine de mesure des caractéristiques critiques. Il met en œuvre des méthodes pour améliorer ou optimiser les performances globales (plans d’expériences, créativité).
- L’ingénieur maîtrise, pilote et améliore les processus au quotidien autant que sur des actions spécifiques. Il évalue la fiabilité d’un système de mesure. Exercé à un regard critique sur la performance en production, il établit un diagnostic et propose un plan de progrès. Il manage un chantier d’amélioration, structuré par les démarches Lean Six Sigma et les méthodes de résolution de problèmes.
- L’ingénieur modélise le processus de production comme un ensemble complexe de flux (physiques et informationnels). Il met en œuvre des techniques d’optimisation pour évaluer les performances, dimensionner et exploiter les éléments de la chaine logistique en planifiant leur utilisation. Il gère les systèmes d’informations (ERP). Il s’appuie sur des méthodes et outils scientifiques et technologiques qui relèvent du métier de logisticien
- L’ingénieur maîtrise les nouvelles technologies de l’industrie du futur en termes d’automatisation, de robotique, de communication entre systèmes et du système de remontée d’information - ces technologies permettent une transformation digitale vers la nouvelle génération des systèmes de production automatises : les cyber-systèmes. Les impacts sont multiples : techniques, organisationnelles, économiques, humaines et sociales.
- L’ingénieur déploie les méthodes de pilotage de projet, de créativité, d’animation, de construire son propre plan d’action. Il s’adapte au contexte et à ses acteurs dans un souci d’efficacité et d’efficience calculées y compris dans un contexte international et multiculturel. C'est bien plus qu’une compétence transversale : une pratique quotidienne du domaine.
- L'ingénieur prend du recul sur sa propre action afin de la penser, l’ajuster, l’améliorer. Les enjeux de société (environnement durable, éthique, responsabilité sociale, management du changement), y sont présents là aussi, autant que la posture réflexive du professionnel.
Modalités d'évaluation :
En complément des méthodes usuelles d'évaluation de connaissances de type examen sur table, QCM ou présentations, la validation de savoirs, savoir-faire, savoir-être mobilise des autoévaluations et évaluations par les pairs dans des activités collectives où chacun est amené à voir le travail de ses collègues et à proposer des améliorations (plus qu’à positionner un travail sur une grille ordonnée d’évaluation / notation). Cette disposition contribue en elle-même à des éléments de compétence d’audit.
Au-delà, des activités de projets sont très régulières dans les unités d’enseignement, et sont poursuivies dans des enseignements par projet dédiés, y compris lors des premiers semestres. L'interaction avec un enseignant suiveur contribue à une évaluation formative, en complément du suivi structuré du projet et de l’ évaluation des livrables (produit et processus, + réflexion). Le même esprit guide le suivi des stages ; cette fois ci avec le tuteur entreprise et l’enseignant suiveur. Quelques évaluations externes indépendantes sont demandées : pour une habilitation sécurité, et un mooc en gestion de projet.
Pour les étudiants en situation de handicap, des aménagements des modalités d'évaluation sont proposées en fonction des besoins des étudiants (tiers-temps, mise à disposition de matériel informatique, de logiciels spécifiques, secrétariat d'examen etc.) tout en garantissant l'évaluation des compétences acquises.
RNCP38405BC01 - Manager les démarches collectives liées à l'amélioration continue de la production, la sécurité, l'environnement et la responsabilité sociétale de l'entreprise
Liste de compétences | Modalités d'évaluation |
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RNCP38405BC02 - Concevoir et optimiser les procédés et process industriels
Liste de compétences | Modalités d'évaluation |
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RNCP38405BC03 - Déployer les démarches de progrès en milieu industriel en fonction du contexte (notamment social, interculturel, international)
Liste de compétences | Modalités d'évaluation |
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RNCP38405BC04 - Concevoir et piloter la chaine logistique intégrée
Liste de compétences | Modalités d'évaluation |
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RNCP38405BC05 - Intégrer les nouvelles technologies de l’industrie du futur dans l’entreprise
Liste de compétences | Modalités d'évaluation |
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RNCP38405BC06 - Définir, planifier, organiser et manager un projet d'ingénierie innovant responsable nécessitant la résolution de problèmes non familiers dans le domaine du Génie industriel selon une approche systémique
Liste de compétences | Modalités d'évaluation |
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RNCP38405BC07 - Questionner, analyser et adopter une démarche systémique ouverte et responsable pour créer les conditions de développement des missions de l’ingénieur de demain.
Liste de compétences | Modalités d'évaluation |
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Description des modalités d'acquisition de la certification par capitalisation des blocs de compétences et/ou par correspondance :
L’obtention du diplôme s'effectue sous condition de validation des 7 blocs de compétences qui composent la certification. Le diplômé doit par ailleurs valider deux expériences professionnelles (en entreprise et/ou en laboratoire) d’une durée de 23 semaines chacune, ainsi qu’un niveau B2 en anglais par une certification indépendante et une expérience à l’international d’une durée de plus de 18 semaines.
Secteurs d’activités :
- Automobile, matériel de transport terrestre
- Etudes et conseil
- Luxe Horlogerie Joaillerie
- Aéronautique et espace
- Matériaux, métaux
- Industries agro-alimentaires
- Chimie, pharmacie, cosmétiques
- Transports logistique
Type d'emplois accessibles :
- Ingénieur de production industrielle, ingénieur sécurité, responsable d’équipes de production, superviseur de production, directeur technique, directeur d’usine.
- Ingénieur méthodes, chef de projet industrialisation, ingénieur process, ingénieur en conception de procédés, ingénieur R&D procédés, chef de projet implantation, project management officer, ingénieur de gestion de l’innovation, ingénieur industrialisation produit / process, chef de projet investissement.
- Ingénieur qualité, ingénieur qualité fournisseurs, responsable qualité, ingénieur amélioration continue.
- Responsable entrepôt / atelier de production, supply chain manager, responsable logistique, responsable de production industrielle.
- Ingénieur méthode chargé de la digitalisation/Automatisation /Robotisation d'un process de production, supply chain digitalisation manager, ingénieur en robotique, ingénieur automatisation.
Code(s) ROME :
- H2502 - Management et ingénierie de production
- N1301 - Conception et organisation de la chaîne logistique
- H1401 - Management et ingénierie gestion industrielle et logistique
- H1402 - Management et ingénierie méthodes et industrialisation
- H1502 - Management et ingénierie qualité industrielle
Références juridiques des règlementations d’activité :
Le cas échant, prérequis à l’entrée en formation :
Niveau 5
Le cas échant, prérequis à la validation de la certification :
Pré-requis disctincts pour les blocs de compétences :
Non
Validité des composantes acquises :
Voie d’accès à la certification | Oui | Non | Composition des jurys | Date de dernière modification |
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Après un parcours de formation sous statut d’élève ou d’étudiant | X |
Le jury de diplôme comprend au moins 4 membres dont le responsable de formation ou son représentant qui le préside et le directeur aux formations et à la pédagogie ou son représentant. |
- | |
En contrat d’apprentissage | X | - | - | |
Après un parcours de formation continue | X |
Le jury de diplôme comprend au moins 4 membres dont le responsable de formation ou son représentant qui le préside et le directeur aux formations et à la pédagogie ou son représentant. |
- | |
En contrat de professionnalisation | X | - | - | |
Par candidature individuelle | X | - | - | |
Par expérience | X |
Un Président : le responsable de la formation concernée ou son représentant Le responsable VAE de l'UTBM ou son représentant Le Directeur aux Relations entreprises ou son représentant Deux représentants du monde professionnel choisis en raison de leurs compétences et de leur expertise dans le domaine du Génie industriel et dont un issu du jury de diplôme de la formation concernée Une personnalité extérieure |
- |
Oui | Non | |
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Inscrite au cadre de la Nouvelle Calédonie | X | |
Inscrite au cadre de la Polynésie française | X |
Aucune correspondance
Référence au(x) texte(s) règlementaire(s) instaurant la certification :
Date du JO/BO | Référence au JO/BO |
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15/01/1999 |
Décret n° 99-24 du 14 janvier 1999 portant création de l'Université de Technologie de Belfort - Montbéliard |
Référence des arrêtés et décisions publiés au Journal Officiel ou au Bulletin Officiel (enregistrement au RNCP, création diplôme, accréditation…) :
Date du JO/BO | Référence au JO/BO |
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04/02/2024 |
Arrêté du 15 novembre 2023 fixant la liste des écoles accréditées à délivrer un titre d’ingénieur diplômé - NOR : ESRS2321364A |
16/02/2023 |
Arrêté du 27 décembre 2022 fixant la liste des écoles accréditées à délivrer un titre d'ingénieur diplômé NOR : ESRS2223686A |
Référence autres (passerelles...) :
Date du JO/BO | Référence au JO/BO |
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26/04/2002 |
Décret n°2002-590 du 24 avril 2002 pris pour application du premier alinéa L.613-3 et de l’article L.613.4 du code de l’éducation relatif à la validation des acquis de l’expérience par les établissements de l’enseignement supérieur |
Date de publication de la fiche | 19-12-2023 |
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Date de début des parcours certifiants | 01-09-2023 |
Date d'échéance de l'enregistrement | 31-08-2028 |
Date de dernière délivrance possible de la certification | 31-08-2031 |
Statistiques :
Année d'obtention de la certification | Nombre de certifiés | Nombre de certifiés à la suite d’un parcours vae | Taux d'insertion global à 6 mois (en %) | Taux d'insertion dans le métier visé à 6 mois (en %) | Taux d'insertion dans le métier visé à 2 ans (en %) |
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2021 | 87 | 0 | 78 | - | - |
2020 | 83 | 1 | 66 | - | - |
2019 | 85 | 0 | 77 | - | - |
2018 | 97 | 0 | 100 | - | - |
Lien internet vers le descriptif de la certification :
https://www.utbm.fr/formations/ingenieur/ingenierie-management-systemes-industriels/
Le certificateur n'habilite aucun organisme préparant à la certification
Certification(s) antérieure(s) :
Code de la fiche | Intitulé de la certification remplacée |
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RNCP13974 | Titre ingénieur - Ingénieur diplômé de l'Université de Technologie de Belfort-Montbéliard, spécialité Systèmes Industriels |
Référentiel d'activité, de compétences et d'évaluation :