Certification professionnelle

Recueillir  les données sociétales d'un territoire (dimensions : environnementale, économique, sociale et de gouvernance) en collectant celles déjà disponibles ou traitées, en mettant en œuvre la méthode adaptée pour celles à rechercher pour construire une base de connaissance et de compréhension du territoire et de son organisation

Traiter les données sociétales d'un territoire en effectuant une analyse "Atout/Faiblesse/Opportunité/Menaces" et en produisant des chorèmes modélisant les phénomènes spatiaux pour identifier les enjeux, les causes des dysfonctionnements du territoire et proposer différents projets d’évolution

Identifier les différents types de données (formats, systèmes géodésiques, précision, ...) en analysant les métadonnées pour sélectionner les données utiles et adaptées à l'objet de l'étude  

Exploiter les données géographiques SIG avec les outils informatiques associés (logiciels) en analysant la composante attributaire (analyses thématiques, requêtes, ... ) pour mettre en évidence les informations recherchées

Réaliser des représentations cartographiques communicantes en mettant en œuvre les règles de lisibilité et de sémiologie graphique (variables visuelles, modélisation de l'espace géographique, ...) et en les adaptant le cas échéant aux personnes en situation de handicap pour traduire le résultat d'une étude territoriale sous forme de cartes thématiques adaptées et compréhensibles pour une cible identifiée

Analyser des phénomènes spatiaux en effectuant des géotraitements via des opérateurs et/ou outils  (ETL, R, Python) d'analyse spatiale et en produisant des indicateurs spatiaux pour décrire et expliquer les évolutions qualitatives et quantitatives des phénomènes

Sélectionner un équipement de positionnement par satellite en évaluant la performance, la précision et les limites de l'équipement comparées au coût pour répondre aux attentes de géolocalisation et d’acquisition de données sur le terrain

Conduire une campagne de géolocalisation terrain adaptée à la précision recherchée en planifiant le travail de géolocalisation (reconnaissances, méthode de levé, choix matériel, opérateurs, lieux, etc.) et en réalisant les relevés sur le terrain pour produire les données géolocalisées nécessaires à un projet

I. Mise en situation réelle sur la caractérisation et l'analyse d’un territoire d'étude à l'échelle d'une communauté de commune, comportant en 3 étapes : 1 - Recueil de données. 2 - Caractérisation de l’état initial du territoire par l’utilisation de l’outil d’analyse AFOM (atouts, faiblesses, opportunités, menaces) et du modèle graphique chorématique (expression de structure de l’espace et de sa dynamique). Il est demandé aux candidats d’établir un état initial des lieux et sa retranscription spatiale par l’exploitation de documents existants et la visite effective du territoire. Au sein d'un groupe de travail de 4-5 personnes, chaque candidat devra traiter individuellement une thématique  (environnement, urbanisme, socio-économie, eau, …) puis mettre en commun les informations au sein du groupe de travail. Il s'agit d'une production individuelle d'une grille AFOM ainsi que 2 ou 3 chorématiques sur la thématique attribuée. 3 - Travail par groupe de 5 avec en consigne des postures idéologiques différentes (écologistes, nationalistes et libéraux) : Production d’un diagnostic territorial prospectif du territoire (vision collective et systémique mettant en évidence les dynamiques territoriales) par la mise en œuvre de la méthodologie du diagnostic : identifications des variables clés du système (démographie, tourisme, énergies, culture, ..), réalisation d’une matrice structurelle (influence-dépendance des variables entres elles), puis la proposition d’un projet de développement bâti sur un scénario futur possible (agencement d’hypothèses sur les variables clés). Restitution collective orale des différents projets de territoire forcément contrastés avec rédaction d’une cartographie commentée, discussion et synthèse. Production individuelle d'une note de synthèse :  à l'issue des présentations des groupes avec des visions idéologiques croisées : chaque candidat doit rédiger une note de synthèse en choisissant et décrivant une posture (éventuellement liées à sa propre sensibilité), puis adapter à son compte à son compte une matrice structurelle (influence-dépendance des variables entres elles) et proposer son propre scénario d'aménagement.

II. Mise en situation réelle sur l'intensification agricole comme moyen de séquestration du carbone dans les sols. Dans le cadre d’une problématique de séquestration de carbone dans les sols par l’intensification agricole, il est demandé aux candidats d’analyser et de traiter un ensemble de géo-données afin d’estimer le potentiel de séquestration de carbone par un scénario d'intensification agricole (modèle et scénario fournis) et les zones les plus adaptées à la mise en place de projet locaux avec les coûts associés.
Un territoire à l'échelle d'un pays est attribué à un groupe de travail de 4-6 personnes : chacun devra traiter individuellement une région de ce territoire. A l'issue de ce travail individuel, objet de l'évaluation, les résultats seront mis en commun et agréger au sein du groupe de travail pour en extraire une analyse à l'échelle nationale. Production individuelle d'une note de synthèse présentant pour la région attribuée avec : reformulation de la problématique et méthode de résolution, caractérisation des données disponibles, méthodologie de traitement des données et des outils utilisés, explicitation des phénomènes spatiaux à étudier et indicateurs, traitement effectués sur les données pour en extraire les informations ou indicateurs recherchés, analyses spatiales réalisées avec les outils de géo-traitement, zones agricoles les plus appropriées à la mise en place de projet d'intensification agricole avec pour chacune d'elle le coût économique  et le gain environnemental (séquestration du carbone), cartographie illustrant les résultats à destination des décideurs (élus).

III. Mise en situation réelle d'une opération de géolocalisation pour un acteur du territoire (collectivités territoriales, associations, …). La mise en situation se déroule selon 3 étapes  : 1 - Vérification de la bonne adaptabilité des équipements de positionnement par satellite disponibles pour le travail de géolocalisation et configuration des appareils/logiciels. Production individuelle : paramétrage de son appareil et téléchargement des données cartographiques nécessaires. 2 -  Préparation de la campagne de géolocalisation : mise en place d'une méthodologie et réalisation des relevés. Production individuelle : chaque candidat est responsable d'un secteur du territoire associé à une  thématique demandée par le commanditaire (services, patrimoine, secours aux personnes, terroirs, commerces, ...). Préparation du carnet de terrain (numérique et papier) et géolocalisation des objets géographiques. 3 -  Exploitation des données et production des cartographies thématiques sur un format Web (Umap : outil libre de cartographie en ligne). Production individuelle : réalisation de cartographie thématique web

Qualifier les données géographiques conformément aux critères de qualité (précision géométrique, exhaustivité, précision sémantique, cohérence logique, actualité, etc.) et de référencement en appliquant les méthodes appropriées (statistiques, échantillonnage, représentativité, …) et en établissant les fiches de métadonnées pour les diffuser dans le respect des normes Européennes

Construire des bases de données relationnelles et spatiales en établissant un modèle de structuration combiné à un langage de programmation (SQL, …) et à des logiciels d’exploitation de ces données (Postgresql / PostGIS, …) et en définissant un protocole de mise à jour des données pour constituer un catalogue fiable et solide permettant leur exploitation (calculs, application d’algorithme, visualisation, …)

Concevoir l'architecture du SIG d'une structure (entreprise, collectivités territoriales, ..) en évaluant les besoins, en analysant les données existantes et à recueillir, en sélectionnant les outils nécessaires (logiciel et matériels), en définissant le schéma conceptuel pour mettre en place le SIG répondant aux besoins d'aide à la décision des aménageurs territoriaux

Mettre en place l'IDG  associée  au SIG d'une structure (entreprise, collectivités territoriales, ..) compatible avec les IDG nationales et européennes en appliquant les règles de cohérence et de référencement conforme aux normes en vigueur, en sélectionnant les outils nécessaires (web et SGBD), en définissant le schéma conceptuel, en assurant l'interopérabilité des bases de données avec le reste de la communauté pour permettre la synchronisation  (moissonnage)  avec les IDG externes (nationales et européennes et permettre la diffusion de ses propres données géographiques

Mettre en œuvre une solution SIG nomade couplée à un système de navigation par satellite (GNSS : GPS, Galilléo, etc.) et synchronisée avec le SIG de l'équipe projet en sélectionnant, paramétrant et synchronisant les technologies nomades et fixes pour géolocaliser rapidement et efficacement des éléments géographiques sur le terrain qui soient directement exploitables dans le SIG

Assurer une veille technologique et fonctionnelle sur les SIG et IDG en restant informé des évolutions et avancées technologiques pour définir la stratégie de développement avec les différents scénarii d'évolution possibles

Administrer le SIG et l'IDG en définissant les règles d’accès et d’usage suivant le statut de l’utilisateur, en établissant un protocole de gestion et de maintenance pour se prémunir d’actions malveillantes,  garantir l’actualisation des process et le bon fonctionnement

Organiser la transmission des éléments techniques caractérisant le SIG et/ou l'IDG en rédigeant un guide technique de conception, de gestion et d’usage et en accompagnant les futurs collaborateurs pour faciliter l'appropriation du  SIG et/ou de l'IDG

Développer des applications SIG web en sélectionnant parmi les technologies existantes la mieux adaptée en termes de performance et d’enjeux pour la diffusion et l’analyse de données géographiques en mode web

I. Mise en situation réelle, appliquée à une thématique territoriale, pour la construction d’une base de données et sa représentation cartographique (exemple : données environnementales, sanitaires, etc.). Dans le cadre d’une problématique de stockage de données spatiales liée à une thématique de l’aménagement des territoires, il est demandé au candidat de qualifier les données, de modéliser puis d’alimenter la base de données, puis d'extraire des cartographies montrant l’évolution des phénomènes. Production individuelle de la base de données accompagnée d'une note technique décrivant de façon synthétique la qualité des données, le modèle conceptuel élaboré,  les requêtes utilisées et les cartes produites.

II. Mise en situation issue d'un cas réel. Le candidat analyse un système complet SIG+IDG national, régional ou du monde de la recherche (exemples :  INSPIRE (européen) ; Géoportail , Géocatalogue, GeoData, data.gouv,  géo-ide (national) ; Crige, 3M Open Data (régional) ; Théia, Ifremer, DataTerra, Dynamis (monde de la recherche). Production individuelle d'une note d'analyse détaillant la destination de l'usage et les besoins satisfaits, l'organisation et la structuration du système, les choix techniques et  les outils utilisés, les standards utilisés (respect des normes), les acteurs du système (concepteur, gestionnaires, utilisateurs), les droits et condition d'utilisation.

III. Mise en situation. Dans le cadre d'une mise en situation écrite le candidat rédige un cahier des charges en vue du développement d'une nouvelle version d'une application SIG, IDG, SIG web ou SIG nomade. Production individuelle du cahier des charges détaillant les besoins, les coûts les spécifications techniques et fonctionnelles et les tests de validation.

Identifier les principaux fournisseurs de services de télédétection en comparant les différentes techniques de télédétection (hyper spectrale, imagerie thermique, lidar et radar) et en prenant en compte leurs capacités, leurs limites, leur coût, leur accessibilité et leur droit d’usage pour sélectionner le service le mieux adapté à ses propres besoins d'observation de la terre, d'analyse et d'interprétation des phénomènes terrestres

Opérer  une campagne d’acquisition de données par télédétection (satellites, drones, …) en formalisant les critères de choix techniques (surface, résolution, bandes spectrale, fréquence, etc.) et organisationnels (coût, délai, accès aux technologies, droit d'usage, etc.), en sélectionnant le vecteur (drone ou satellite ou avion etc.) et le capteur (optique ou radar ou lidar, etc.) adaptés pour conduire l'acquisition des données de télédétection nécessaires à une étude sur un territoire précis

Analyser des données de télédétection en fonction de leur nature en sélectionnant au préalable les méthodes de traitement (prétraitements et classifications) les plus appropriées en termes de précision, limites pour en extraire une information exploitable

Mettre en place des chaines de traitement en généralisant les méthodes d'acquisition et de traitement pour automatiser la production d'information sur de vastes territoires

Mise en situation réelle sur la détection du changement par satellites dans l’occupation du sol d'un territoire à l'échelle d'un département. Dans le cadre d’une problématique du maintien des terres agricoles en zone périurbaine, il est demandé au candidat de mettre en place une méthode de détection spatiale (par télédétection) de suivi quantitatif des pertes des terres agricoles par l’étalement urbain. La méthodologie à mettre en place doit permettre de cartographier et quantifier la consommation d'espace par l'artificialisation, d'établir un diagnostic pour une période passée (origine des données disponible ) et de suivre son évolution dans le temps, de généraliser la méthode sur un territoire plus vaste (échelle du département) en détaillant les aspects méthodologique et financiers de la chaine de traitement à mettre en place. Production individuelle d'une note d'analyse présentant et justifiant la démarche : reformulation de la problématique, mise en place de la démarche générale, conception de la méthodologie télédétection, identification et conception des indicateurs spatiaux, traitement des données (prétraitement (correction géométriques et radiométriques) et classifications (identifier et classifier numériquement les pixels sur une données de télédétection)), formalisation de la chaine de traitement pour généraliser la méthodologie à une territoire plus vaste (département).

Analyser la commande, l’expression du besoin et les attentes du commanditaire/partenaire en mettant en place un processus de concertation pour les traduire en objectifs opérationnels et en livrables

Élaborer le budget prévisionnel en identifiant les différents types de couts et de dépenses afin de s'assurer de la viabilité financière du projet

Structurer la démarche projet en planifiant les ressources humaines, les actions/responsabilités des intervenants et en définissant les indicateurs de contrôle/risques pour assurer la cohérence du projet

Rendre compte de l’avancement d'un projet en appliquant les méthodes de reporting et d’évaluation (interne, externe) et en effectuant une analyse critique pour permettre l’atteinte des objectifs

Manager l'équipe projet en mettant en place les outils de suivi de la performance individuelle et en adaptant ses pratiques à la diversité des profils notamment les collaborateurs en situation de handicap afin de fédérer l'équipe autour des objectifs communs

Accompagner les collaborateurs d'un projet en identifiant les compétences à développer et les axes d'évolution afin de favoriser la montée en compétences

Assurer un reporting des résultats et de la conduite d'un projet par la réalisation d’un bilan pour améliorer le process pour les futurs projets

Rapport écrit d'analyse du management de projet géomatique mené dans le cadre d'une mission en entreprise. Le rapport écrit doit être structuré en 2 parties : 1 - analyse de la démarche projet qui décrit l'analyse du besoin du commanditaire, la mise en place du projet (faisabilité technique et financière), les procédures et instances décisionnelles, les outils d’analyse de la performance et le suivi de gestion, la structuration et la planification de la démarche projet, le pilotage organisationnel du pilotage d’un projet et les pratiques managériales. 2 -  recommandations qui proposent une analyse des pratiques rencontrées et mises en œuvre dans l’entreprise d’accueil de la mission axée sur la gestion organisationnelle et managériale du projet, et un plan d’action pour la mise en œuvre des axes de progrès identifiés. Le rapport écrit individuel comporte entre 10 et 20 pages hors annexes éventuelles