Certification professionnelle

Objectifs et contexte de la certification :

Le diplôme d’État de docteur en médecine est un diplôme de l’enseignement supérieur délivré par les universités accréditées. 
Il sanctionne un minimum de dix années d’études post Bac comportant : un enseignement théorique, un enseignement pratique, une pratique clinique ou technique organisée sous la forme de stages dans des structures agréées, une initiation à la recherche, avec la soutenance d’une thèse en vue de l’obtention du diplôme d’État.

Le diplôme d’État de docteur en médecine et le Diplôme d’Études Spécialisées (DES) permettent d’exercer une profession de santé autonome définie et règlementée par le Code de la santé publique, relevant d’un Ordre professionnel. La spécialité du titulaire du Diplôme d’Etat de docteur en médecine est précisée par le DES.

Les études en vue du diplôme d'État de docteur en médecine se composent de trois cycles :

1. Le diplôme de formation générale en sciences médicales (DFGSM) sanctionne le premier cycle et confère le grade de licence ; il comprend six semestres de formation validés par l'obtention de 180 crédits européens.

2. Le diplôme de formation approfondie en sciences médicales (DFASM) sanctionne le deuxième cycle et confère le grade de master ; il comprend six semestres de formation validés par l'obtention de 180 crédits européens. L’accès au 3ème cycle des études de médecine est sous-tendu par la validation du 2ème cycle des études de médecine et la validation des épreuves nationales, épreuves dématérialisées (ED) et examens cliniques objectifs structurés. L’appariement permettant l’accès à un DES dans une subdivision prend en compte les notes des ED, des ECOS et la valorisation du parcours personnel.

3. Le troisième cycle des études de médecine est structuré en trois phases (socle, approfondissement et consolidation) organisées pour permettre à l'étudiant d'acquérir progressivement l'autonomie et les compétences nécessaires à l'exercice de la médecine dans la spécialité qu'il prépare. Le diplôme d'État de docteur en médecine est délivré après la soutenance avec succès d'une thèse à l'issue d'un troisième cycle d’au moins 6 semestres en fin de phase d’approfondissement, suivis d’au moins 2 semestres sous statut de docteur junior (phase de consolidation). Une fois le parcours de formation terminé, le diplôme d’études spécialisées peut être validé par la commission régionale de coordination de la spécialité. Il existe 44 diplômes d’études spécialisées en médecine, listés dans l’arrêté du 21 avril 2017. Sur ces 44 spécialités, une est commune avec la pharmacie (DES de biologie médicale) et une seconde est commune avec la chirurgie dentaire (DES de chirurgie orale).

Les 44 DES sont répartis en 3 groupes :

1) DES de la discipline chirurgicale :
- chirurgie maxillo-faciale ;
- chirurgie orale ;
- chirurgie orthopédique et traumatologique ;
- chirurgie pédiatrique ;
- chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique ;
- chirurgie thoracique et cardiovasculaire ;
- chirurgie vasculaire ;
- chirurgie viscérale et digestive ;
- gynécologie obstétrique ;
- neurochirurgie ;
- ophtalmologie ;
- oto-rhino-laryngologie - chirurgie cervico-faciale ;
- urologie.

2) DES de la discipline médicale :
- allergologie ;
- anatomie et cytologie pathologiques ;
- anesthésie-réanimation ;
- dermatologie et vénéréologie ;
- endocrinologie-diabétologie-nutrition ;
- génétique médicale ;
- gériatrie ;
- gynécologie médicale ;
- hématologie ;
- hépato-gastro-entérologie ;
- maladies infectieuses et tropicales ;
- médecine cardio-vasculaire ;
- médecine d'urgence ;
- médecine et santé au travail ;
- médecine générale ;
- médecine intensive-réanimation ;
- médecine interne et immunologie clinique ;
- médecine légale et expertises médicales ;
- médecine nucléaire ;
- médecine physique et de réadaptation ;
- médecine vasculaire ;
- néphrologie ;
- neurologie ;
- oncologie ;
- pédiatrie ;
- pneumologie ;
- psychiatrie ;
- radiologie et imagerie médicale ;
- rhumatologie ;
- santé publique.

3) DES de la discipline biologique : biologie médicale.

Les domaines d'exercice de la profession incluent des compétences cliniques et comportementales permettant de faire le diagnostic des pathologies courantes de la spécialité, d'assurer la prise en charge diagnostique et thérapeutique d'un patient à l'aide d'arbres décisionnels, de prendre en charge certaines complications et de maîtriser les domaines spécifiques à chaque spécialité, notamment : les médicaments, les dispositifs médicaux, les autres produits de santé, les examens de biologie médicale, les actions de santé publique (vaccinations, dépistages, santé environnementale…), les parcours de santé des patients, les programmes d’accompagnement.

Les médecins exercent en complémentarité avec les autres professionnels de santé, le patient et ses aidants.

Activités visées :

Les activités du docteur en médecine s'inscrivent dans l'éthique et le code de déontologie de la profession de médecin (articlesR4127-1 à R4127-112 du code de la santé publique). 

Le socle d'activités est complété par des activités spécifiques en fonction des domaines d'exercice du titulaire du titre de docteur en médecine.
 

Socle commun

1. Dépistage, prévention, diagnostic et prise en charge thérapeutique

2. Pratique des gestes de première urgence

3. Communication avec le patient et son entourage et les autres professionnels de santé, en favorisant une approche interprofessionnelle

4. Application des règles juridiques, déontologiques et éthiques  

5. Management d'équipes, d’unités de soins ou gestion d’un cabinet libéral

6. Prise en compte du numérique pour la gestion des données de santé, la cybersécurité, la communication et la télésanté

Compétences attestées :

Socle commun

L’article 2 de l’arrêté du 12 avril 2017 modifié portant organisation du troisième cycle des études de médecine définit les compétences acquises par le médecin, nécessaires pour dispenser dans sa spécialité des soins de qualité centrés sur les besoins du patient et de participer à l'amélioration de l'état de santé global des populations :

1) En tant que clinicien : procéder à une évaluation clinique centrée sur les besoins du patient, de planifier et de réaliser des interventions diagnostiques et thérapeutiques, de planifier la continuité des soins ;

2) En tant que communicateur : développer des relations professionnelles avec le patient et son entourage permettant l'échange des informations nécessaires à une prestation de soins de qualité ;

3) En tant que coopérateur, travailler efficacement avec d'autres professionnels qui participent à l'amélioration de la santé des patients ;

4) En tant qu'acteur de santé publique, tenir compte des priorités nationales de santé publique, acquérir une culture en qualité et sécurité des soins, mettre en pratique au sein des structures de soins, contribuer ainsi à la bonne gestion des ressources, à l'efficacité et à l'efficience du système de soins et à l'amélioration de l'état de santé global des patients et des populations et promouvoir  également la santé dans la prévention, notamment dans le cadre d'une politique vaccinale, et le dépistage des maladies ;

5) En tant que scientifique, faire preuve d'un engagement constant envers l'excellence dans sa pratique médicale qui est fondée sur un haut niveau de preuve scientifique et contribuer à la diffusion et à la création de savoirs et de pratiques applicables à la santé et aux soins ;

6) Être responsable aux plans éthique et déontologique : avoir une attitude guidée par l'éthique, la déontologie et adopter un comportement responsable, approprié, intègre, altruiste visant au bien-être personnel du patient et à la promotion du bien public ; être enfin capable de développer une attitude réflexive, incluant une capacité d'autoévaluation, et savoir gérer son stress et se remettre en question.


Les connaissances et compétences spécifiques à chaque spécialité sont précisées par phase dans chaque maquette de formation des 44 DES à l’annexe II de l’arrêté du 21 avril 2017 relatif aux connaissances, aux compétences et aux maquettes de formation des diplômes d'études spécialisées et fixant la liste de ces diplômes et des options et formations spécialisées transversales du troisième cycle des études de médecine.

Modalités d'évaluation :

Le diplôme d'État de docteur en médecine est validé par la soutenance d’une thèse.