Certification professionnelle

Objectifs et contexte de la certification :

L’audiovisuel et le cinéma est une industrie culturelle qui génère une empreinte environnementale. La profession s’est emparée du sujet depuis plusieurs années et les initiatives et pratiques écoresponsables sont en constante progression. Que ce soient les acteurs du secteur, les pouvoirs publics avec le Centre national du cinéma et aussi les spectateurs, chacun est concerné par une production audiovisuelle et cinéma plus respectueuse de l’environnement.

C’est au sein de chaque métier qu’il s’agit d’implanter des pratiques et des outils opérationnels pour assurer la transition écologique des entreprises. Le déploiement d'une démarche écoresponsable s'effectue dès la phase préparatoire et au cours de toute la chaine de fabrication d’un projet audiovisuel et cinéma. Ce sont ces compétences techniques et comportementales qui composent le référentiel de la certification "Déployer une démarche écoresponsable dans la production audiovisuelle et le cinéma". Elle vise à doter chaque professionnel de compétences complémentaires, afin qu’il puisse réinterroger son périmètre métier à l’aune des enjeux environnementaux, ce qui représente un atout auprès des futurs employeurs.

Au - delà des compétences techniques, ce sont aussi des compétences comportementales qui sont attendues pour exercer ce type d’activité. Il est demandé au professionnel déployant une démarche éco-responsable dans son métier et dans les organisations d’opter une posture de pédagogue et de facilitateur.

Compétences attestées :

C1 Etablir un diagnostic des pratiques environnementales d’une société de production audiovisuelle et cinéma, en analysant ses types de production (fiction, animation, programmes de flux, documentaire, …), ses pratiques professionnelles et les partenaires qu’elle sélectionne pour ses projets de films et de programmes audiovisuels et cinéma, afin de déterminer les axes d’amélioration et d’orientation prioritaires en matière d’écoresponsabilité.

C2 Analyser, lors de la phase préparatoire, les impacts écologiques potentiels d’un projet de film ou  d’un programme audiovisuel, en examinant les éléments constitutifs de sa fabrication (scénario, décors, plan de travail, …), afin de prioriser les thématiques à fort impact écologique sur lesquelles travailler, en adéquation avec le budget défini par la direction de production.

C3 Répertorier, grâce à une veille permanente (règlementaire, technologique, best practices, …) sur son périmètre d’intervention (encadrement, régie, production, décor…), des partenaires, des prestataires, des matières, des outils ou du matériel répondant à des critères écoresponsables afin de sélectionner les modes de production écologiques les plus pertinents pour le projet de film ou de programme audiovisuel.

C4 A partir de l’analyse des impacts écologiques du projet audiovisuel et cinéma et du répertoire préalablement réalisé, définir un plan d’actions écoresponsable, sur son périmètre d’intervention, en s’appuyant sur les outils de calcul d’impact carbone et environnemental spécifiques au secteur audiovisuel et cinéma, sur les guides de bonnes pratiques disponibles, et sur la règlementation en vigueur, afin de réduire les impacts environnementaux du projet de film ou de programme audiovisuel.

C5 Sensibiliser, en phase de préparation, l’ensemble des professionnels engagés sur le projet aux enjeux environnementaux d’un film ou d’un programme audiovisuel, en les informant du plan d’action écoresponsable retenu avec une communication multicanale, adaptée aux besoins des professionnels porteurs de handicap, afin de les impliquer dans les actions à mener.

C6 Accompagner chaque professionnel engagé pour la fabrication du film ou du programme audiovisuel, sur son périmètre d’intervention, dans la mise en œuvre du plan d’actions écoresponsable, en traitant les éventuels freins et dysfonctionnements rencontrés par eux afin d’adapter adéquatement les tâches assignées à chacun.

C7 Mettre en œuvre une procédure de reporting des indicateurs établis dans le plan d’actions écoresponsable au moyen d’outils dédiés afin de collecter régulièrement les données chiffrées.

C8 Produire le bilan carbone d’un film ou d’un programme audiovisuel, à partir des données quantitatives et qualitatives récoltées, en utilisant des calculateurs carbone homologués afin de répondre aux obligations sectorielles en vigueur.

C9 Evaluer l’impact de sa démarche écoresponsable sur l’empreinte environnementale du film ou du programme audiovisuel, en analysant l’écart entre les actions effectivement réalisées et le plan d’action prévu et en mesurant l'atteinte des objectifs pour chaque indicateur, afin de déterminer des axes d’amélioration pour de futurs projets audiovisuels.

C10 Valoriser les actions écoresponsables réalisées au cours de la fabrication du film ou du programme audiovisuel en capitalisant sur les bonnes pratiques mises en place, afin de sensibiliser d’autres professionnels (commanditaire, diffuseur, partenaire, prestataire, futurs collaborateurs...) et ainsi contribuer à l’amélioration de la démarche écoresponsable de la société de production pour ses futurs projets audiovisuel ou cinéma.

Modalités d'évaluation :

Epreuve unique d’évaluation : dossier professionnel écrit et soutenance orale.

Dans le dossier professionnel réalisé à partir d’un projet audiovisuel réel ou simulé, la personne candidate présente la méthodologie de sa démarche écoresponsable, son diagnostic des pratiques environnementales d’une société de production et de son projet audiovisuel ou cinéma, son plan d’action ainsi que les actions écoresponsables réelles ou fictives menées sur son périmètre d’intervention tout au long de la fabrication du film ou programme audiovisuel. Elle présente, explique les choix effectués ; analyse les éventuels échecs ou difficultés rencontrés ou susceptibles d’être rencontrés. 

Lors de la soutenance orale, la personne candidate présente une synthèse de son dossier,  les membres du jury d'évaluation la questionnent sur sa méthodologie et sa proposition de démarche écoresponsable, en abordant ses références, les difficultés rencontrées, les pistes ou solutions trouvées, les axes d’amélioration et enseignements tirés pour des futurs projets. Le temps de questions/réponses permet d’évaluer l’ensemble des compétences du référentiel, en complétant avec des questions sur des points qui n’auraient pas été abordés par la personne candidate.