Certification professionnelle

Objectifs et contexte de la certification :

Le secteur des technologies pour la santé est un secteur majeur de l’économie, très varié, où le besoin d’ingénieurs est croissant à la fois pour analyser les demandes, mettre en œuvre les nouveaux produits (matériels, logiciels) et dispositifs et assurer la réglementation spécifique. L’évolution rapide et constante des besoins en technologies pour la santé et dans le domaine numérique plus généralement ont mené à la création d’un diplôme d’ingénieur Spécialité Technologies de l’Information pour la Santé (TIS). Le développement des technologies médicales s'accompagne d'une explosion de la quantité, de la complexité et de l'interdépendance des données de santé potentiellement accessibles. Ayant pour finalité des avancées médicales ambitieuses, les défis à relever s'expriment en termes d'acquisition, de gestion et d'exploitation de ces données mais aussi de transformation pour produire de nouvelles connaissances et de nouveaux dispositifs médicaux permettant de réaliser des avancées en termes de qualité de prise en charge des patients. Par ailleurs, l'amélioration de la qualité des soins passe aussi par une optimisation du parcours de santé et de l'organisation du système de soins.

En plus de ses fondations scientifiques et technologiques pluridisciplinaires, le domaine des technologies pour la santé a des spécificités, parmi lesquelles la place de la réglementation permettant la certification des dispositifs médicaux, dans un contexte d’évolution majeure de la réglementation européenne sur les dispositifs médicaux. L’écosystème du secteur est aussi spécifique, faisant interagir de multiples acteurs, parmi lesquels les industriels, les centres de soin publics et privés, les médecins et personnels de soin, les patients, les laboratoires de recherche et les institutions publiques. Ces dernières jouent un rôle à différents niveaux, de la prise en charge des dispositifs médicaux, aux commandes publiques et au pilotage du déploiement de certaines innovations, telles que la télémédecine ou le partage sécurisé d’informations de santé.

Dans ce contexte, la spécialité Technologies de l’Information pour la Santé (TIS) vise à certifier des ingénieurs ayant des compétences méthodologiques et techniques transversales et une réelle capacité d'intégration des technologies de l'information et de la communication (TIC) dans les métiers ayant trait aux technologies pour la santé et l'autonomie des personnes. L'ambition est de donner aux futurs ingénieurs une culture pluridisciplinaire avec une forte densité méthodologique leur permettant de répondre aux besoins du monde professionnel en termes de R&D (élaboration et évaluation de solutions innovantes), de déploiement et d'exploitation de systèmes complexes et interconnectés (expertise des applications métier et des contraintes réglementaires), de développement stratégique et d'affaire (vision globale du domaine et capacité d'anticipation).

Activités visées :

• Analyse et compréhension du besoin du client et du positionnement produit
• Définition du cahier des charges, des outils et de la faisabilité technologique 
• Recherche, conception et développement du produit innovant en intégrant les contraintes réglementaires et budgétaires 
• Tests de validation du produit
• Gestion et organisation de la production
• Présentation du produit et soutien technique à la force de vente 
• Formation des clients et des services à l’utilisation du produit
• Correction et optimisation du produit
• Mise en œuvre de la stratégie d’équipement de l’hôpital (pilotage des activités du parc d’équipements biomédicaux : achat, maintenance, matériovigilance des appareils et dispositifs médicaux)
• Mise en œuvre de la stratégie technico-réglementaire de l’entreprise et du respect des normes qualité
• Conseil pour la mise en œuvre de solutions innovantes et impulsion pour l’évolution d'un métier, d'un domaine d'activité, d'un marché, ou d'un produit.  

Compétences attestées :

Compétences disciplinaires

• Analyser et concevoir des solutions dans le domaine des sciences des données en santé en mobilisant les ressources pluridisciplinaires nécessaires (mathématiques, modélisation, traitement du signal et de l'image, sciences du vivant, physique …)
• Définir, orienter et conduire des activités de développement informatique, de simulation et de calcul numérique, d’instrumentation et d’expérimentation, d’analyse et d'interprétation des données, de conception de systèmes complexes
• Définir, orienter et conduire des activités de R&D en termes de systèmes de diagnostic, de thérapie assistée par ordinateur, de dispositifs médicaux implantables, de maintien à domicile (handicap et dépendance)
• Appliquer les contraintes réglementaires juridiques, éthiques, normatives, et de gestion des risques
• Etre à l’interface des spécialistes et des usagers en animant et faisant évoluer une organisation en ingénierie pour la santé
• Définir le cahier des charges et l'architecture d'un nouveau produit (dispositif, système, service)
• Transcrire les besoins des clients en solutions techniques réalisables en fonction des exigences des différents partenaires (médecins, Etat, ...)
• Concevoir des produits innovants, et apporter une expertise technique intégrant les contraintes de temps, d’interopérabilité, de sécurité, de ressources, d'innovation, d'ergonomie et de respect de l'environnement médical et des réglementations
• Intégrer les enjeux industriels, économiques et sociétaux liés au domaine de la santé : compétitivité et productivité, innovation, propriété intellectuelle et industrielle, respect des procédures qualité, sécurité, maîtrise des coûts, service rendu/attendu
• Savoir considérer les enjeux du développement durable liés à l'activité d’une organisation dans le domaine de la santé (retraitement des déchets, recyclage, bilan carbone, etc.)  

Compétences transverses (communes à l'ESIR)

• Effectuer des activités de recherche fondamentale et appliquée, de développement et d’innovation ; mener une veille scientifique, analyser un besoin technique, concevoir et respecter un cahier des charges ; mobiliser les ressources documentaires, scientifiques et techniques
• Développer la capacité à s'insérer dans la vie professionnelle, à s'intégrer dans une organisation, à l'animer et à la faire évoluer : exercice de la responsabilité, esprit d'équipe, engagement et leadership, management de projets, maîtrise d'ouvrage, communication avec des spécialistes comme avec des non spécialistes, voire la gestion d'entreprise
• Développer l'aptitude à travailler en contexte international : maîtrise d'une ou plusieurs langues étrangères, ouverture culturelle associée, adaptation aux contextes internationaux
• Initier et conduire des projets, définir la rentabilité d’un projet, évaluer les risques
• Animer une équipe, définir des rôles, répartir et planifier des tâches, gérer un budget
• Communiquer dans un cadre professionnel et rédiger des rapports techniques en français et en anglais au minimum
• Conduire une analyse réflexive prenant en compte les enjeux sociétaux, éthiques et environnementaux d’une demande et proposer des solutions adaptées
• Gérer ses compétences, s’autoévaluer, s’adapter à différents contextes socio-professionnels  

Modalités d'évaluation :

L'évaluation des acquis (connaissances et compétences) est faite pour partie par des contrôles continus (CC) écrits ou oraux, des comptes rendus de travaux pratiques ou de projets réalisés individuellement ou en groupe.
De façon complémentaire, une partie de l’évaluation des compétences s’appuie sur les livrables (rapport et /ou soutenance) liés à des mises en situation professionnelle : c’est le cas par exemple lors des projets industriels pour les étudiants en 3ème année du cycle ingénieur, ainsi que pour les stages ou les périodes en entreprise des étudiants en contrat de professionnalisation.
Les comptes-rendus de travaux pratiques, de projets industriels ou non, de stages ou périodes en entreprise incluent une activité réflexive sur le choix de la démarche retenue et/ou le rôle de l’étudiant dans les résultats obtenus et/ou la santé et la sécurité au travail, ...

La formation prend en compte les étudiants en situation de handicap. Un aménagement est défini au sein de la cellule Handicap de l’établissement (cellule composée d’un médecin et du référent Handicap). En fonction du handicap, cet aménagement peut comprendre un tiers-temps, un(e) secrétaire d’examen, une pièce isolée, un ordinateur avec des logiciels adaptés, des énoncés d’examens au format approprié, …