Certification professionnelle

Objectifs et contexte de la certification :

L’évolution géopolitique mondiale de ces dernières années implique un développement de la production d’énergie et notamment d’énergie nucléaire. En France, cette évolution se traduira dans les années à venir par la construction de plusieurs réacteurs de type « EPR2 ». Ce développement s’accompagne d’un besoin important en ingénieurs dans le domaine de la sûreté et de la sécurité, dans le domaine du nucléaire et/ou électronucléaire. Pour les 10 ans à venir, les besoins des entreprises françaises sont évalués à environ 1 000 ingénieurs par an.

L’objectif de la certification Génie Nucléaire de l’ESIX Normandie est de certifier des ingénieurs chefs de projet en sûreté, démantèlement et modification des installations en milieu nucléaire. Les certifiés acquièrent toutes les compétences nécessaires pour évoluer dans l’industrie nucléaire ou électronucléaire afin de répondre efficacement aux besoins (actuels et futurs) de l’évolution technologique de cette industrie. L’ingénieur en génie nucléaire intervient dans l’environnement des installations nucléaires, aux différentes phases de leur construction, modification, exploitation, maintenance et démantèlement sur diverses missions. Il est également compétent pour mener des études relatives à l’activité industrielle nucléaire, ou relatives à la sûreté des  installations nucléaires.

Activités visées :

Les missions pouvant être confiées aux ingénieurs en Génie nucléaire peuvent porter sur diverses thématiques :

• Gestion de projet dans le domaine de la sûreté et de la sécurité, pour la modification ou le démantèlement d’installations nucléaires de base.
• Planification d’intervention en milieu radioactif.
• Radioprotection.
• Elaboration des devis et estimation des coûts (humains, matières premières).
• Participation à l’analyse et l’évaluation des procédures et des moyens techniques en milieu nucléaire.
• Planification des projets transversaux.

Ainsi les ingénieurs en Génie nucléaire peuvent gérer tout type de projet lié aux Installations Nucléaires de base (INB), depuis la construction jusqu’au démantèlement. Ils managent des équipes et gèrent des projets en respectant les normes, les coûts et les délais. Cette aptitude résulte d’un ensemble de savoirs, de savoir-faire et de savoir-être dans les domaines scientifiques, techniques, économiques, sociaux et humains. Leurs missions s’accompagnent d’une bonne connaissance des enjeux nationaux et internationaux. Ils sont capables de gérer l’outil de production énergétique en intégrant les dimensions qualité, sécurité, environnement. Ils préviennent les risques d'exploitation et jouent un rôle actif en cellule de crise.

Compétences attestées :

L’Ingénieur en Génie nucléaire de l’ESIX mène ses activités en mobilisant un large champ de connaissances en sciences fondamentales et en s’appuyant sur les savoirs et les savoir-faire de sa spécialité :

• Connaissances en sciences fondamentales : mécanique, électronique, interaction rayonnement-matière, matériaux, structure de la matière, radioprotection.
• Connaissances de la sûreté-sécurité des installations nucléaires de base.
• Outils et méthodes nécessaires aux démantèlements ou modifications des INB
• Connaissances des valeurs des responsabilités sociétales et de sécurité, des enjeux environnementaux liés à son activité d’ingénierie.
• Outils et méthodes de la gestion de projet, la formation par la recherche, la rédaction de mémoires, l’animation de réunions

Le diplôme d’ingénieur en Génie nucléaire délivré par l’ESIX Normandie de l’université de Caen Normandie est articulé autour des cinq compétences suivantes :

Pour manager des projets nucléaires nationaux et internationaux, l’ingénieur en Génie Nucléaire doit être capable de :

• Veiller au bon déroulement du projet.
• Respecter les normes nationales et internationales.
• Maitriser les enjeux internationaux.
• Animer des réunions ou des groupes de travail.

Pour réaliser des analyses de sûreté et radioprotection aussi bien en exploitation nucléaire qu’en démantèlement, l’ingénieur en Génie Nucléaire doit être capable de :

• Garantir la sûreté des installations.
• Prévenir les incidents, en préservant l'homme et l'environnement.
• Evaluer l'état de sûreté des installations.
• Vérifier le respect des règles et des procédures.
• Garantir les prescriptions de radioprotection.

Pour gérer les interventions dans un milieu radioactif l’ingénieur en Génie Nucléaire doit être capable de :

• Analyser et cadrer, en rédigeant les documents techniques, de sûreté et de sécurité.
• Gérer des équipes d’intervention.
• Maîtriser les coûts.
• Participer à la rédaction des comptes rendus.
• Contrôler la mise en œuvre des consignes de radioprotection.

Pour piloter le démantèlement, la gestion des déchets et l’assainissement d’une installation nucléaire l’ingénieur en Génie Nucléaire doit être capable de :

• Rédiger des documents techniques.
• Gérer des déchets radioactifs, analyser des risques.
• Evaluer l'impact économique.
• Estimer les coûts chantier, en maitrisant le cycle du combustible.

Pour maîtriser les outils numériques de l’industrie 4.0 l’ingénieur en Génie Nucléaire doit être capable de :

• Tenir compte de la digitalisation des centrales.
• S’assurer de la sécurité des systèmes d'exploitation informatique.

Modalités d'évaluation :

La validation des compétences se fait en contrôle continu, selon un modèle hybride prenant en compte :

• L’acquisition de connaissances et capacités dispensées dans le cadre des enseignements disciplinaires, au travers d’examens écrits sous forme de QCM, de questions ouvertes ou de résolution de problèmes oraux ou de travaux pratiques. La forme des examens (nature, durée, adaptations aux différentes formes de handicap ou à des difficultés linguistiques) est publiée dans les modalités de contrôle de connaissances révisées annuellement par le Conseil de Perfectionnement de l’ESIX. Les élèves ingénieurs en situation de handicap peuvent bénéficier, après avis du service de santé étudiante, d’aménagements d’examen tels que des temps de composition majorés, l’utilisation d’un ordinateur, un secrétaire, une salle à effectif réduit etc.
• La mobilisation des compétences, pour répondre à des mises en situation plus ou moins complexes et dérivées des activités métier est évaluée pendant les projets tuteurés, les travaux pratiques (dans la structure ou hors les murs) et pendant les périodes en entreprise (stages, projets de fin d’études, alternance). L’évaluation se fait au travers de grilles d’évaluation critériées traduites en décisions de validation et de non validation de l’acquisition des compétences.